Space Odyssey !

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Serait-ce la semaine faste sur notre bonne vieille planète ? Deux importantes nouveautés reçues le même jour que j’ai vite déballées et mises en oeuvre afin de les rôder et tester au plus vite afin de vous les présenter dans cet article. Je commence tout d’abord avec le nouveau Linn Majik DSM/5 qui est une surprenante évolution de la version DSM/4. Le look est affiné, minimaliste comme j’aime, simple et intuitif. Pas de boutons de mémoire en façade comme sur le Selekt ou le Klimax, juste une large face en acrylique noir qui incorpore l’écran et la prise jack 6.5 pour un casque. Le désormais bien connu bouton de réglages trône sur le capot et permet de régler le volume, choisir les sources et bien d’autres choses encore ou, si vous voulez vous en passer, vous contrôlez tout via l’app Linn sur votre tablette ou smartphone. Les entrées/sortie Hdmi disparaissent au profit d’une seule prise eARC, ce qui n’est pas plus mal, et on dispose de deux entrées Phono MM et MC de très bonne qualité pour les LP12 owners. Pas de possibilité de choisir son Majik « à la carte » comme les Selekt mais il dispose suffisamment d’entrées/sorties analogiques et digitales (sorties Line et Sub stéréo, Bluetooth, Wi-Fi…) pour connecter la plupart des sources actuelles et un ampli de 50 watts par canal qui donne l’impression d’en délivrer beaucoup plus. Et la musique dans tout ça me direz-vous ? Comme d’habitude les ingés de chez Linn nous ont concocté un tout-en-un infailliblement musical, je suis en train d’écouter les Concertos de Bach interprétés par Beatrice Rana et je me délecte. Fluidité, rythme, spatialité, douceur et naturel des timbres, expression, dynamique sont les mots qui me viennent à l’esprit et j’ajouterais qu’en cas de rock ou d’électro ce Majik DSM/5 groove à mourir et balance un grave profond apprécié des Aria Evo X4 ou des Linn 150 tout en restant relativement doux dans le haut du spectre. La différence de prix par rapport à la version précédente est amplement justifiée et en rapport avec les améliorations apportées à ce beau jouet. Il sera à vous pour 5200€. Vive l’Ecosse !

L’autre nouveauté que l’on attendait depuis quelques mois et qui vient d’atterrir par surprise à la Galerie du Son est l’Arcam Radia SA35. Tout comme le Linn Majik c’est un streamer/ampli au design très contemporain très réussi (j’adore les deux boutons de sélection des sources et du volume rétro-éclairés en jaune). Ceux qui aiment voir les covers et metadata des albums vont se régaler du superbe écran couleur qui orne la face avant. Cet Arcam laisse une impression de modernité, de solidité et de qualité. Il peut être contrôlé via sa télécommande ou les App Arcam Radia ou MConnect installées sur votre smartphone. Le panneau arrière regorge d’entrées/sorties analogiques (Phono MM et MC, sorties Sub et Line…), d’une connexion Hdmi eARC, d’entrées digitales Toslink ou Coax, du Bluetooth en transmission In et Out. L’ampli en classe G de 120 watts par canal suffira largement à driver aisément les enceintes les plus difficiles, le gros transfo toroïdal est là pour le rappeler d’ailleurs. Si l’acoustique de votre pièce d’écoute n’est pas au top le SA35 inclut le logiciel de correction acoustique Dirac Live, à vous de jouer à l’ingénieur acousticien en configurant le meilleur son dans votre salon d’écoute. En tout cas, je peux vous affirmer qu’Arcam a décidément le vent en poupe avec cette gamme Radia et sa gamme d’amplis A/V grâce au rachat par le groupe Harman et que, sans correction aucune, ce SA35 distille une musicalité de très haut niveau dans sa gamme de prix (3995€). Je l’ai abreuvé de tous mes morceaux tests habituels les plus difficiles et il s’en est sorti avec maestria. Je me suis surpris à me laisser imprégner par le dernier Steven Wilson (The Overview), j’ai eu difficile décoller du fauteuil tellement j’avais l’impression d’être DANS l’espace (Major Tom to Ground Control: « Non, je n’ai rien fumé !). J’ai eu également la même impression avec le Majik au point de croire que ce sacré Wilson a tellement bien réalisé son album qu’on se laisse emporter par sa belle musique venant de l’espace. Pour revenir sur terre, je classerais ce SA35 comme étant vachement bon ! Et pour terminer, que ce soit avec l’Arcam ou le Linn, on entend le vent siffler entre les étoiles…*

* Avant que l’un d’entre vous ne me fasse la remarque, ce n’est que pour la beauté des mots, il est un fait qu’on ne peut pas entendre le vent dans l’espace intersidéral…